Cette oubliée, c’est Grisélidis Réal, « une courtisane libertaire », une artiste intégrale (peintre, autrice) et une femme qui a vécu libre et selon son cœur. Son épitaphe est à cette image et résume cette femme hors du commun : « Écrivain, Peintre, Prostituée ».
Fille d’enseignant, ayant reçue une éducation cosmopolite, Grisélidis Réal devient une activiste au service de la cause des « prostituées ». Elle fut une de celles qui mena la « Révolution des prostituées » durant laquelle 500 femmes prostituées ont occupé la Chapelle Saint-Bernard (Paris) en juin 1975. Lors de ce mouvement fondateur, les travailleuses du sexe ont occupé les lieux afin de demander la reconnaissance de leurs droits.
Libertaire, indomptable et passionnée, elle est l’une des premières à affirmer publiquement que la prostitution peut aussi être un choix, une décision personnelle, une volonté qui ne serait pas imposée par un souteneur. Affirmant qu’il n’est pas honteux d’exercer le travail du sexe, elle tenait à ce que ses documents officiels mentionnent ses deux professions : écrivain et « péripatéticienne ». De Paris à Genève en 1977, elle mène son combat et fondent même dès 1982, l’association de défense des prostituées Aspasie.
Pour découvrir cette activiste, haute en couleurs, nous vous invitons à regarder le documentaire qui lui est consacré sur Arte réalisé en 2016 par J. Malaterre « Grisélidis Réal, une courtisan libertaire« .
