Cette journée est organisée depuis 2003 en mémoire des travailleur·SE.s du sexe assassinées et pour la lutte contre la stigmatisation engendrant ces violences. De nombreux rassemblements ont lieux en cette journée partout en France et dans le monde. C’est aussi la journée où l’on compte nos mort.e.s.
A l’origine, la journée à été lancée à l’instigation d’Annie Sprinkle, une travailleuse du sexe qui milite contre la stigmatisation des femmes qui exercent le travail du sexe. La première journée de lutte contre les violence faites aux travailleuses du sexe fut organisée sous l’égide de Sex workers outreach project (un réseau américain d’organisations de travailleuses du sexe), et se donnait pour objectif alors de transmettre la mémoire des victimes de Gary Ridgway, tueur en série qui avait assassiné plus de 70 femmes, pour la plupart des adolescentes fugueuses ou des travailleuses sexuelles, ciblées en sachant que leur disparition provoquerait peu de réactions. L’idée était alors que cesse l’invisibilisation des violences que subissent les TravailleurSEs du sexe.
Cette journée s’est depuis pérennisée. Elle est commémorée chaque année partout dans le monde afin de rendre visible ces violences multiples et quotidiennes que vivent les travailleurSEs du sexe et résister aux agressions et aux meurtres causés par des individus isolés comme par des systèmes politiques.
Pour prendre conscience du nombre de violences subies par les travailleurSEs du sexe, nous vous invitons à lire l’état des lieux du 17 décembre 2012 dressé par les associations communautaires ou encore le rapport qui traite des conséquences de la loi du 13 avril 2016 qui a pénalisé les clients.
Cette journée est l’occasion pour nous de mettre en lumière le Projet Jasmine qui est un programme de lutte contre les violences faites aux travailleurSEs du sexe dans leur activité créé et géré par Médecins du monde.
Jasmine est un programme de lutte contre les violences faites aux travailleur(euse)s du sexe dans leur activité.
Les travailleur(euse)s du sexe sont des victimes privilégié(e)s par les agresseurs. Ils/elles sont stigmatisé(e)s, marginalisé(e)s, par les lois répressives et la réprobation sociale entourant la prostitution. Lutter contre ces violences, c’est lutter contre le stigmate. Faire valoir ses droits est un acte militant permettant de protéger d’autres personnes. Jasmine vous soutient, vous aide et vous accompagne.
L’application permet aux travailleurSEs du sexe de connaître leurs droits et de pouvoir signaler les violences dont iels sont victimes grâce à une outilthèque précieuse. L’application liste également toutes associations communautaires qui peuvent venir en aide aux travailleurSEs du sexe fort utile pour trouver de l’aide sans jugement.
Pour comprendre comment fonctionne le système d’alerte, voici une vidéo :
Visuel par l’illustrateur Ambrose Simone Treavel (Instagram : @Ambrose_Treaval_art / Twitter : @Ambrose_Treavel)